Cheminer, apprendre et enseigner pour un monde en émergence
Raison d’être
Le projet Les Sentiers des Savoirs est une invitation à partir à l’aventure.
S’inspirant du modèle millénaire du compagnonnage, il propose à tout un chacun de composer un voyage rythmé par des étapes d’apprentissage auprès de paysans, d’artisans, de scientifiques prêts à transmettre leurs connaissances.
Des connaissances essentielles pour bâtir un monde en émergence, un monde écologiquement viable, résilient et joyeux.
Beaucoup de lieux, d’initiatives et de structures existent déjà, animés par la recherche d’un nouveau rapport entre l’homme et la nature.
Nous voulons tisser un réseau entre ces lieux : un réseau de sentiers, que l’on parcourt uniquement à pied, dans un esprit d’autonomie, de découverte et de transformation intérieure.
Germination
Ce mardi 20 octobre, nous étions quatre, attablés au café « Bonne Nouvelle » à Paris. Bettina Schroeder, pédagogue spécialiste du pèlerinage, Éric Castex, forestier dans les Landes, Ernst Zürcher, chercheur en sciences du bois, et Maëva Bourgeois, animatrice et rédactrice au Mouvement d’agriculture biodynamique. Nous avons jeté les bases de ce projet avec beaucoup d’enthousiasme, d’autant plus que par les fenêtres, nous voyions tous les passants masqués. Nous voulons œuvrer à un autre avenir, à une autre façon d’apprendre, d’être ensemble et intégrés dans la nature.
Voici ce qui s’est dessiné ce jour là !
Création d’une association Les sentiers des savoirs
Son siège sera en Alsace, à Wissembourg, à l’écolieu Langenberg. Nous commençons par lancer une association en France, sa création est en cours. Nous choisirons une structure simple, reproductible : par la suite, une association sera créée pour chaque pays. Les liens se tissent déjà en Allemagne et en Suisse.
Qui seront les membres de l’association ?
- Les lieux-hôtes, passeurs de savoirs, savoir-faire et savoir-être. Ce sont des fermes, des écolieux, des ateliers, des chantiers participatifs… Nous pouvons très bien imaginer une complémentarité avec l’enseignement académique, pour les stages. Ce seront des terrains d’expérimentation, de transmission.
- Les apprenants itinérants, qui marchent de lieu en lieu, enrichissant leur palette de savoirs au fil du périple.
- Les sympathisants : un lieu de passage, qui peut héberger les itinérants, qui a une bibliothèque intéressante, ou qui peut transmettre une langue, etc.
- Les artistes et porteurs de savoirs mobiles (botanistes…). Nous pouvons faire renaître les troubadours ! Ainsi nous ouvrons un monde nouveau pour le milieu artistique, qui avait cette vocation d’aller sur place.
Les « coachs » pour apporter une aide à l’itinérant avant le départ, accompagner un ou deux itinérants qui ne souhaiteraient pas partir seuls, ou aider les lieux hôte à organiser l’accueil des itinérants.
Comment devenir « lieu-hôte » ?
Il faudra demander à adhérer à l’association, signer la charte et passer un court entretien (tout d’abord au moins au téléphone) pour se faire connaître. Nous aurons besoin d’un descriptif de l’activité du lieu, des savoirs qui seront transmis, des capacités d’hébergement, des curiosités locales (topographie, arbres remarquables, etc.), des sentiers qui les connecteraient à d’autres lieux.
Comment devenir « itinérant » ?
Il n’y aura pas d’examen d’entrée. L’itinérant détermine ce qu’il veut apprendre et où il veut commencer. Il faudra rédiger une lettre de motivation au moment de l’adhésion à l’association. Un entretien sera prévu (par visio-conférence si ce n’est pas possible physiquement) pour connaître les motivations du départ, conseiller les lieux adaptés à ce qu’il souhaite apprendre, etc.
Déroulement du périple.
- Les itinéraires peuvent être conseillés, mais pas imposés (car le chemin est aussi le but !).
- On fournira à l’itinérant un carnet de route, qu’il fera tamponner par ses hôtes, et un tampon « itinérant ».
- Les hôtes (et les sympathisants accueillants) auront, de même, chacun leur livret d’accueil qu’ils font tamponner par les itinérants, et leur tampon « hôte ».
- L’itinérant devra si possible prendre contact avec les lieux en avance pour savoir s’il y a de la place.
- La durée maximum d’apprentissage sur un lieu est fixée à un mois. Nous voulons encourager le mouvement : « marcher est le moteur ».
- Les hôtes pourront signaler leurs besoins. Ex : visite d’un botaniste, événement artistique, etc.
- Il n’y aura pas d’examen de sortie.
- Nous ne fixons pas de durée maximum sur Les Sentiers des Savoirs.
- Et un festival annuel itinérant !
- Et des troubadours qui voyagent de lieu en lieu !
Rémunération des lieux-hôtes.
Dans la nature, tout n’est pas symbiose, ce n’est pas toujours du donnant-donnant. On est ici au-delà de l’échange, on crée des synergies pour permettre des émergences. La rémunération d’un savoir n’est pas quantifiable ; et de l’autre côté, l’itinérant s’enrichit au fil du chemin à tel point qu’il devient un donneur, plus seulement un receveur.
Pour l’hébergement et la nourriture des itinérants, les lieux-hôtes seront rétribués 25€ par nuit, dont 5€ de participation de l’itinérant. Les 20€ restants seront fournis par des fondations et des mécènes.
Prochaines étapes
- Création de l’association et du logo ;
- Rencontre des partenaires financiers ;
- Recensement des lieux-hôtes et des futurs itinérants – n’hésitez pas à me contacter !
+33 (0)3 67 35 72 31
Si vous ne souhaitez plus recevoir ces lettres, merci de me le signaler par mail.